Ce célèbre café qui fait également brasserie a été fondé par Paul Chambon en 1898. Situé au carrefour du boulevard Montparnasse et de la rue Delambre, il n’était à ses débuts qu’un modeste bar-tabac de quartier.
Dès le début du XXe siècle, il devient un haut lieu de rencontre des intellectuels du monde entier. On y discute peinture surtout tout en se ravitaillant de petits plats bon marché tel que le fameux saucisse de Toulouse purée. Certains joueurs s’y retrouvent également pour de longues parties de poker, tandis que d’autres s’adonnent au billard dans l’arrière-salle. L’ambiance y est conviviale et le café fait régulièrement salle comble jusqu’à ce qu’au commencement de la grande guerre.
De nouveau, après l’Armistice, Paris retrouve son atmosphère festive. Tout le monde veut oublier les horreurs de la guerre. Durant les années 20, les brasseries du quartier Montparnasse et notamment le Dôme deviennent un symbole des années folles. Le 19 septembre 1921, une réception en l’honneur de Charlie Chaplin, Mary Pickford et Douglas Fairbanks, célèbres étoiles américaines, y est même organisée.
De nombreux Allemands et Américains fortunés viennent d’encanailler au Dôme. Parmi les célébrités qui fréquentent l’établissement de manière régulière , on peut notamment citer Henri Cartier Bresson, Hemingway, Modigliani ou encore Picasso. Le jeune peintre d’origine bulgare Jules Pascin en fait également son quartier général dès son arrivée à Paris, lorsque ses amis lui font découvrir l’endroit en lui organisant une fête de bienvenue au sein du Dôme.
Ce célèbre café est évoqué par Simone de Beauvoir dans L’invitée, Sandor Marai dans Les étrangers, Jean-Paul Sartre dans L’âge de raison et Ernest Hemingway dans Paris est une fête.